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4027 - full - crd_dossier_ressources
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Cat:852/4204 from 852-Objets étudiés/4204-Conduites d'élevage ===> 5
Photos illustrant des pratiques d'élevage contribuant à la transition agroécologique dans les élevages pastoraux, agro-pastoraux et de polyculture élevage des régions méditerranéennes et tropicales
Résultat de votre recherche pour : Conduites d'élevage
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Pratiques d'intégration agriculture-élevage et de pâturage des couverts spontanés en Tunisie
Pastoralisme, Agro-pastoralisme, Pâturage, Cultures fourragères, Co-produits des cultures, Transport à énergie animale
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Waad NASRI
En Tunisie, les pratiques d'élevage en lien avec les principes de l'agroécologie prennent des formes multiples et variées à travers les interactions et synergies entre l'élevage et les cultures (cultures de fourrages, valorisation sur pieds des résidus de cultures, utilisation de l'énergie animale pour le transport), l'élevage et la culture de l'olivier, la valorisation des dattes et des raquettes de cactus dans l'alimentation des ruminants, et le pâturage des espaces couverts de végétation spontanées. En voici quelques illustrations.
Troupeau d’ovins et de caprins pâturant une zone difficile dans les collines de Béja au nord-ouest de la Tunisie. A Béja, la valorisation des parcours naturels par pâturage peut aller de 5 à 10 mois selon les éleveurs.
Ovins et caprins pâturant dans les collines de Béja au nord-ouest de la Tunisie. © Nasri W., 2015
Brebis Sicilo-Sarde pâturant de l’orge en vert à Béja en Tunisie. © Nasri W., 2015
Bovins pâturant une cultures fourragères dans le nord-ouest de la Tunisie. © Nasri W., 2019
Pâturage de chaumes de céréales, Béja, Tunisie. © Nasri W., 2016
Au nord-ouest de la Tunisie, à Béja, en été, et après la récolte des céréales, les éleveurs sortent les brebis pour pâturer les résidus de cultures. Selon l’élevage, le pâturage des chaumes peut durer deux mois et demi à trois mois et demi à partir de juin. Après la tonte, les peaux sont lavées, salées et séchées. Elles sont ensuite utilisées dans les maisons comme tapis.
Pâturage estival à Béja, Tunisie. © Nasri W., 2016
Tonte manuelle des brebis à Béja, Tunisie. © Nasri W., 2014
Dans le sud de la Tunisie, dans la région de Gabes. Les oasis du sud tunisien sont caractérisées par le système de culture à trois étages. On trouve des palmiers dattiers, des arbres fruitiers et des cultures annuelles ou pluriannuelles, en plus de l’élevage dans certaines oasis, permettant ainsi une diversification des productions agricoles et des sources de revenu. Pour se déplacer facilement et pour faire les achats de la semaine, une charrette tirée par un âne est couramment utilisée dans plusieurs régions rurales. Des ânes bâtés sont aussi utilisés pour le transport.
Elevage de dromadaires dans une oasis à El Hamma, Gabes en Tunisie. © Nasri W., 2013
La charrette Karrita le jour du marché hebdomadaire, Gabes, Tunisie. © Nasri W, 2012
Ane utilisé pour le transport, Le Kef, Tunisie. © Nasri W., 2019
Dans la région de Sfax, les élevages bovins laitiers sont combinés à la culture d’oliviers afin de diversifier les productions. Les surfaces entre les oliviers sont valorisées à travers la culture de fourrages pour assurer une partie de l’alimentation du troupeau. La luzerne et le sorgho fourrager sont souvent cultivés entre les oliviers.
Elevage bovin laitier et culture d’oliviers à Sfax en Tunisie. © Nasri W., 2009
Luzerne cultivée entre les oliviers, destinée à l’alimentation des bovins laitiers à Sfax, Tunisie. © Nasri W., 2009
Sorgho fourrager cultivé entre les oliviers, pour l’alimentation des vaches laitières à Sfax en Tunisie. © Nasri W., 2009
Dans la régions de Kéroua, une partie de la production de datte est broyée en poudre pour produit un aliment pour le bétail.
Dattes à broyer pour les intégrer dans l’alimentation des bovins laitiers à Kairouan en Tunisie. © Nasri W., 2018
Poudre de dattes, Kairouan, Tunisie. © Nasri W., 2018
Dans certaines zones arides et semi arides en Tunisie, les raquettes de cactus (Opuntia ficus-indica) sont débarrassées des épines et coupées en petits morceaux puis distribuées aux animaux.
Valorisation des raquettes de cactus pour l’alimentation des petits ruminants à Kasserine, Tunisie. © Nasri W., 2019
Raquettes de cactus découpées, Kasserine, Tunisie. © Nasri W., 2019
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Pratiques d'intégration agriculture-élevage dans les Caraïbes et au Brésil
Polyculture-élevage, Sylvopastoralisme
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Dans les caraïbes et au Brésil les interactions et synergies entre l'élevage, les cultures et les espaces forestiers peuvent prendre des formes multiples et plus ou moins intenses. En voici quelques illustrations.
En Guadeloupe, la canne à sucre, culture pluriannuelle à forte productivité est utilisée pour complémenter l’alimentation des animaux, riche en fibre et en énergie. Coupée manuellement ou mécaniquement, elle peut être distribuée entière, broyée, ensilé ou sous la forme de jus, en fonction des modalités de stockage souhaitées, de la fréquence de coupe, et du type d’animaux.
En Guyanne, les porcs sont conduits en plein air intégrale sur des surfaces forestières tropicales très diversifiés permettant de fournir tout une gamme de fruits, graines et autres ressources valorisées par les monogastriques.
Sur cette photo prise en Guadeloupe, la parcelle de manguier est couverte de paille de canne sur lesquels des bovins sont alimentés à partir de paille de canne (fibre) et de mangues. Conduits au piquet (chaine), les animaux sont déplacés régulièrement par l’éleveur pour « pâturer » l’ensemble de la zone.
Durant la saison des mangues (Avril-Septembre), en Guadeloupe les cochons sont souvent complémentés avec des mangues, riches en énergie. On parle d’ailleurs de « cochon sous le manguier », consistant à les attacher au pied des manguiers pour valoriser cette abondante quantité d’aliments qui ne peut être complètement récoltée et qui ne se conserve pas.
A Cuba, les lapins sont nourris à partir de fourrages de l’exploitation, dans des clapiers positionnés directement au-dessus d’espace permettant la production de vermi-compost qui sera réutilisé ensuite sur les différentes cultures de l’exploitation.
Dans certaines régions de Cuba, les bovins sont conduits sur des espaces sylvopastoraux, permettant à la fois la production de bois d’œuvre ou de chauffage, et d’herbe pour nourrir les animaux.
A Cuba, les volailles sont parfois conduites en liberté sur une parcelle d’arbres fruitiers diversifiés, permettant ainsi de nourrir les animaux tout en limitant les insectes qui pourraient impacter les arbres.
Sur cette photo prise à Cuba on voit un biodigesteur alimenté à partir des effluents d’élevage (bovin), permettant la production de gaz pour la famille et la valorisation des phases liquides/solides pour la fertilisation des cultures.
Sur cette photo prise dans un élevage à Cuban, on voit une éolienne qui permet l’adduction d’eau de la ferme et l’abreuvement des animaux.
Sur cette photo prise au Brésil, on voit une parcelle de production d’eucalyptus et dans laquelle pâture un troupeau de bovin.
Dans cette photo prise sur un front pionnier au Brésil, on peut voir des bovins au pâturage sur zone issu de déforestation (abattis-brulis), avec mise en culture vivrière, puis mise en place d’une prairie permanente pour le troupeau bovin lait en arrière plan.
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Le territoire d’élevage vu par les éleveurs peuls de l’Ouest du Burkina Faso
Savoirs locaux, Peul, Territoire, Unités pastorales, Pâturage, Abreuvement, Burkina Faso
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Eric VALL, Mohamadoun Amadou DIALLO
En agroécologie la prise en compte des savoirs locaux des agriculteurs et des éleveurs est un élément important pour comprendre leur pratique et construire des innovations qui font sens pour eux. C’est ainsi que nos études au Burkina Faso nous avons caractérisé le territoire des éleveurs peuls selon le système de classification qu'ils utilisent au quotidien pour gérer l'élevage de leur bétail.
Ladde (brousse en fulfulde) est le terme utilisé par les éleveurs peul de l’ouest du Burkina Faso pour parler de l’endroit où les troupeaux sont conduits quotidiennement pour assurer leur ration alimentaire et leur abreuvement. Ladde, zone souvent sans culture, sans habitation et où l’on trouve de l’herbe, des fourrages ligneux et de l’eau, représente en réalité un vaste ensemble, dans lequel les éleveurs distinguent des unités pastorales plus fines, telles qu’illustrées sur la figure suivante :
Au début de la saison des pluies (gataaje), le broutage s’effectue là où l’herbe repousse vite, dans les bas-fonds (cofol), sur les pâturage éphémères (fukkaawo) et sur les zones attente d’une mise en culture (soynere et gesa). Durant les pluies (ndungu), les jachères (soynere) et les collines (ferlo, fukkaawo) gagnent de l’intérêt ; sont alors exclues des parcours les zones cultivées (gesa). Vers la fin des pluies (yaamde), on se retire temporairement sur les collines (ferlo), loin des champs en attente de récolte, et on broute les bas-fonds (cofol). Durant la saison sèche et froide (dabbude), la récolte est finie, la grande majorité du temps de broutage se déroule dans le domaine agricole, sur les résidus (nyayle). Tout au long de la saison sèche et chaude (ceedu), les troupeaux parcourent les parties du domaine agricole (gesa et soynere) épargnées par le feu, les pâturages des zones inondables (cofol, bolaawo, bomboru) pour les repousses des herbacées vivaces et, en fin de circuit, le ferlo pour l’émondage des ligneux fourragers.
Pâturages de bas-fonds (cofol). Buvée dans un bas-fond (cofol) à Koumbia au Burkina Faso :
Pâturages éphémères (fukkaawo). Zébus au pâturage sur un fukkaawo à Koumbia au Burkina Faso :
Pâturage de collines (ferlo) : Troupeau au pâturage sur un ferlo, au Nord-Cameroun, avec en arrière plan les champ non récoltés :
Résidus de cultures pâturables sur pieds (nyayle). Troupeau de zébus broutant un champ de maïs récolté à Koumbia au Burkina Faso :
Champs en jachère (soynere). Troupeau de zébu au repos sur un champ en jachère ou en attente de mise en culture à Koumbia au Burkina Faso :
Champ cultivé (gesa). Pâturage des feuilles de coton sur un champ de coton récolté à Koumbia au Burkina Faso :
Piste à bétail (burtol). Départ au pâturage en début de saison des pluies à Koumbia au Burkina Faso, avec une piste cernée par les champs cultivés :
Relique arborée ou arbustive dense (guyfan). Entrée dans une petite forêt relictuelle à Koumbia au Burkina Faso :
Pâturage de plaine sèche sablonneuse (seeno). Troupeau gardé au pâturage sur une savane sèche à Kourouma au Burkina Faso :
Puits (mbundu). Abreuvement d'un troupeau au puisard à Kourouma au Burkina Faso :
Etendue d’eau dans les bas-fonds (yayre). Abreuvement de troupeaux dans un grand bas-fonds à Kourouma au Burkina Faso :
Petite mare de plaine inondable (nabbere). Abreuvement d'un troupeau dans une mare à Gombélédougou au Burkina Faso :
Pour en savoir plus lire :
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Des contributions fortes et variées des systèmes d’élevage à l’agroécologie en Asie du Sud Est
Intégration agriculture-élevage, Intensification agroécologique, cultures fourragères, valorisation des résidus de récolte, vaine pâture, valorisation des déjections animales, travail animal, agroforesterie
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Mélanie BLANCHARD et Alice LE TROUHER
En Asie du Sud Est (Vietnam, Cambodge, Laos...) les systèmes d’élevage contribuent à la transition agroécologique et à l’intensification agroécologiques des systèmes agricoles à travers de multiples pratiques d’intégration agriculture élevage classiques (cultures fourragères, valorisation des résidus de récolte, valorisation des déjections animales, travail animal...), mais avec aussi des pratiques innovantes agroforestières associant l’hévéa et des cultures fourragères et des systèmes originaux intégrants les élevages de canard et la riziculture.
Valorisation des co-produits de l’agriculture (paille de riz, etc.)
Les pailles de riz sont stockées après la récolte dans les exploitations pour alimenter les animaux stabulés dans les fermes en complément de leur journée de pâturage et des autres ressources fourragères.
Stockage des pailles de riz après la récolte pour l’alimentation des buffles et des bovins (District de Dien Bien, Vietnam, ©Alice Le Trouher, 2022)
Le riz est récolté à la main ou mécaniquement avant d’être transporté dans les exploitations avant d’être battu pour séparer le paddy, des pailles de riz qui seront stockées comme résidus de culture pour affourager les animaux.
Récolte du riz paille et grain dans la plaine rizicole de Dien Bien (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Les pailles de riz sont stockées en tas dans les exploitations au moment du battage mécanique pour la séparation du paddy. Le tas de pailles sont protégées de la pluie par une bâche afin de conserver le plus possible leur qualité pour une bonne ingestion par les animaux.
Pailles de riz stockées en tas dans une exploitation de Dien Bien, Vietnam (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
La paille de riz est utilisée comme fourrage grossier pour les ruminants (Bovin, buffle) en complément d’autres ressources alimentaires (pâturage ou fourrage à l’auge). La protection contre les pluies des stocks de paille de riz après la récolte et le battage est une opération importante pour conserver la qualité de ce fourrage comme le montre la photo ci-après prise dans une exploitation du district de Dien bien.
Protection contre la pluie du stock de pailles de riz (District de Dien Bien, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2023)
Pour améliorer la valeur fourragère des pailles de riz, certains éleveurs expérimentent le traitement de la paille à l’urée. La photographie ci-après montre une visite de terrain avec des encadrants agricoles dans une ferme ayant traitée la paille à l’urée comme technique de conservation et d’amélioration de la qualité.
Paille de riz traitée à l’urée (District de Mai Son, Vietnam, © Han Anh Tuan, 2023)
Après la récolte du riz, les buffles sont conduits sur les parcelles de riz pour consommer sur place les résidus de paille de riz et les jeunes herbes avant l’installation de la nouvelle culture.
Vaine pâture des pailles de riz après récolte (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Après la récolte du manioc, le bétail est laissé quelques jours en pâturage pour consommer les jeunes herbes et résidus de cultures.
Pâturage des champs de manioc après récole (District de Dien Bien, Vietnam, © Le Trouher, 2022)
Les pailles de riz restantes sur les parcelles après la récolte et la vaine pâture par les animaux sont mises en tas et brûlées avant la préparation des sols pour le second cycle annuel de riz (principalement pour de question de santé des cultures, prévention des maladies et parasites).
Pailles de riz brûlées après la récolte (District de Tuan Giao, Vietnam, © Mélanie Blanchard 2018)
Production de fourrages en culture pure ou en système agroforestier
La production de fourrage sur de petites parcelles est aussi une pratique fréquemment rencontrée. La photo ci-après montre une parcelle d’herbe à éléphant dans la ferme d’une éleveuse de bovin. Les pieds sont fertilisés directement par le fumier (déjections+ pailles de riz) sorties de l’étable à côté.
Production de fourrage : Herbe à éléphant (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Certains agriculteurs testent le développement aussi des pratiques agro-forestières associant l’hévea avec des cultures de plantes de couvertures et fourragères. Les photographies ci-après montrent des plantations commerciales d’Hévéa associées à une plante de couverture fourragère, destinée principalement à maintenir et renouveler la fertilité des sols et augmenter la capacité de séquestration de carbone des sols, intégrer le marché Carbone et faire face aux changements à venir du marché du Caoutchouc.
Agroforesterie avec une plantation d’Hévéa avec plante de couverture fourragère (Cambodge, ASEA, 2022)
Système agroforestier d’une plantation d’Hévéa avec plante de couverture fourragère (Cambodge, © Mélanie Blanchard, 2022)
Valorisation des fourrages et des co-produits agricoles en alimentation animales
Le fourrage cultivé sur les parcelles éloignés des exploitations est récolté régulièrement et transporté manuellement ou par moto dans les exploitations pour nourrir les animaux à l’auge au retour de leur journée de pâturage.
Transport de fourrage (District de Tuan Giao, Vietnam, © Tuan Anh Han, 2017)
Les éleveurs utilisent de petits équipements pour préparer les fourrages à distribuer. La photo ci-après montre un éleveur utilisant une broyeuse pour hacher l’herbe à éléphant avant de le distribuer à ses animaux afin de la rendre plus digestible.
Hachage du fourrage avant distribution aux animaux (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Certaines exploitations complémentent leurs animaux à l’auge avec des herbes naturelles récoltées manuellement, chaque jour sur les bords de chemins, de route et de champs en complément des pailles de riz stockées et du pâturage journalier. Ce système d’alimentation en ‘’Cut & Carry’’ nécessite une quantité importante de travail.
Distribution d’herbe naturelle à l’auge (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Les éleveurs composent des rations mélangeants plusieurs ingrédients (fourrages, ensilages, aliments concentrés). La photo ci-après montre comment dans une exploitation aux pratiques plus intensives, une ration pour les buffles à l’engrais est composée d’herbe à éléphant broyée, d’ensilage de maïs et d’une petite quantité de concentrés mélangé à l’eau.
Ensilage de maïs et fourrage vert (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Avec la culture de l’herbe à éléphant ou du maïs, certains éleveurs développent la production d’ensilage à la ferme. La photographie ci-après montre un paysan expliquant la technique de l’ensilage pratiquée devant ses sacs d’ensilage d’herbe à éléphant. L’ensilage lui permet de complémenter ses animaux (2 buffles et 2 bovins) chaque soir au retour du pâturage, lui évitant d’avoir à récolter chaque jour des herbes sur les bords des chemins et des champs.
Sac d’ensilage dans une ferme (District de Mai Son, Vietnam, © Han Anh Tuan, 2023)
Sac d’ensilage de maïs (Dien Bien, © Mélanie Blanchard 2022)
La photo-ci-après montre un buffle affouragé avec du fourrage haché à l’auge (herbe à éléphant).
Distribution de fourrage à l’auge (District de Tuan Giao, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2022)
Certaines exploitations complémentent leurs animaux à l’auge avec des sous-produits agricoles comme des troncs de bananiers hachés en complément des pailles de riz stockées et du pâturage journalier.
Valorisation des sous-produits agricoles (District Thuan Chau, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2021)
Production de fumure organique et fertilisation des sols
Les déjections des animaux de la ferme (bovins, buffles, porcins, canard…) mélangés aux refus de fourrages et à divers types de litières sont utilisés pour produire de la fumure organique. La photographie ci-après montre une femme Thai devant son étable collectant du fumier de buffles. Le fumier une fois mis à composté dans la fosse à compost, sera séché au soleil puis mis en sac pour être utilisé plus tard et transporté en moto sur les parcelles de café sur les terres de pentes.
Collecte de Fumier de buffles (District de Mai Son, Vietnam, © Mélanie Blanchard 2022)
Le fumier composté en tas, est séché au soleil, avant d’être mis en sac pour être transporté sur les parcelles d’arbres fruitiers ou de cafiers, éloignées et dans les montagnes.
Séchage du fumier avant mise en sac et transport (Village de Nam, commune de Chieng Chung, district de Mai Son, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2023)
Le fumier est souvent mis en tas et déposé à côté d’une étable. Il est composé de refus de pailles de riz et déjections des buffles et bovins.
Tas de fumier (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Les parcelles de riz de la plaine de Dien Bien reçoivent une importante fertilisation organique par des apports de fond de fumier, composté ou non, avant la préparation du sol.
Fertilisation organique des parcelles de riz (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
La photographie ci-après montre une plantation de longanier est fertilisée par du fumier de porc de la ferme annuellement en complément d’un apport d’engrais minéraux.
Fertilisation des pieds de longanier par du fumier (District de Dien Bien, Vietnam, © Le Trouher, 2022
Les excréments des monogastriques sont aussi valorisés en fumure organique. La photo ci-après montre un élevage de porcs stabulés en étable dans une exploitation familiale du district de Dien Bien avec collecte des excréments dans une fosse à fumier attenante.
Stabulation des porcs (District de Dien Bien, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2023)
Les services de l’agriculture accordent beaucoup d’importance à la production et à la valorisation de la fumure organique pour l’entretien de la fertilité des terres agricoles. La photographie ci-après montre une encadrante agricole visitant une ferme avec une fosse à fumier et faisant tester la montée en température du fumier dans la fosse nouvellement remplie.
Visite d’une fosse à fumier (District de Mai Son, Vietnam, © Han Anh Tuan, 2023)
Des formes d’intégration agriculture-élevage originales
L’intégration entre agriculture et élevage n’implique pas que les animaux d’élevage herbivores. Les élevages de canards sont souvent très intégrés à la riziculture. La photo ci-après montre des canards conduits sur les parcelles de riz après les récoltes (sous surveillance) afin de pâturer et se nourrir en prélevant des parasites du riz, des crustacés et escargots, et des jeunes pousses de mauvaises herbes.
Vaine pâturage des rizières par les canards (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Elevage avicole intégré (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018).
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Calendrier pastoral des éleveurs peuls de l'Ouest du Burkina Faso
Savoir locaux, Peuls, Pâturage, Burkina Faso
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Eric VALL, et Mohamadoun Amadou DIALLO
En agroécologie la prise en compte des savoirs locaux des agriculteurs et des éleveurs est un élément important pour comprendre leur pratique et construire des innovations qui font sens pour eux. C’est ainsi que nos études au Burkina Faso, et plus largement dans les zones de savanes d’Afrique subsaharienne, ont permis de caractériser le calendrier pastoral peul.
Dans l’ouest du burkina Faso, les éleveurs peuls découpent l’année en cinq périodes ou saisons, auxquelles ils se réfèrent toujours lorsqu’ils parlent de la conduite de leur troupeau :
- Gataaje : début de la saison des pluies
- Ndungu : hivernage
- Yaamde : début des récoltes, fin de l’hivernage
- Dabbude : saison sèche et froide
- Ceedu : saison sèche et chaude
Ce découpage de l’année en 5 périodes se retrouve dans toute la région des savanes d’Afrique de l’Ouest, avec parfois des noms un peu différents.
Gataaje marque la fin de la période sèche chaude et le démarrage de la période pluvieuse. L’herbe recommence à pousser et les points d’eau de surface à se remplir de nouveau. Le broutage s’effectue principalement là où l’herbe repousse vite, dans les bas-fonds (cofol) et sur les zones en attente d’une mise en culture (soynere et gesa). Le rythme des naissances s’accélère. Les bergers reprennent la garde et une surveillance plus assidue du troupeau, dès que les semis reprennent.
Ndungu correspond à la pleine saison des pluies. Durant cette saison, la ressource fourragère est abondante, mais les risques de dégats sur les cultures sont élevés. Durant cette saison les jachères (soynere), les collines (ferlo) gagnent de l’intérêt pour le broutage, mais sont alors exclues des parcours les zones cultivées (gesa). C’est généralement une saison caractérisée par un pic de naissances.
Yaamde marque la fin de la saison des pluies et le début de récolte des champs. L’imminence des récoltes accroît la gravité des dégâts aux cultures. C’est pourquoi, les éleveurs replient les troupeaux sur les collines, bien que la ressource alimentaire y soit médiocre, les herbacées annuelles ayant bouclé leur cycle.
Dabbude correspond à la saison sèche froide. L’harmattan, vent sec et froid, souffle et fait baisser les températures. Les récoltes sont finies et les troupeaux passent de longues heures à brouter sur les résidus de culture (nyaele). Les troupeaux partis en transhumance durant la saison des pluies (troupeau Horeddji) reviennent sur le territoire d’attache afin de profiter d’une biomasse végétale importante. Avec l’assèchement des points d’eau de surface, l’abreuvement commence à s’effectuer dans les puisards.
Ceedu correspond à la saison sèche chaude. La surveillance du troupeau est relâchée. Certains bergers continuent de garder pour éviter les vols d’animaux. D’autres par contre, laissent le troupeau en libre pâture de jour comme de nuit. Sur les pâturages il n’y a plus grand-chose à brouter. Il s’agit de limiter l’amaigrissement des animaux. La crise fourragère est atténuée par l’exploitation des ligneux (émondage) et l’apport parcimonieux de fourrages stockés et d’aliments bétail. Les contraintes de l’abreuvement augmentent avec l’assèchement des puisards, et dans les cas extrêmes la buvée se fait au niveau des forages villageois
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